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Avant que Denis Villeneuve (Incendies) ne s’en empare pour en faire le thriller policier le plus dérangeant depuis Le Silence des agneaux, le script d’Aaron Guzikowski a été très convoité en raison de son intrigue dense et imprévisible, qui vous prend pour ne plus vous lâcher. À l’évidence, le film est un héritier direct de Seven et de Zodiac, dont il rappelle l’ambiguïté morale, la fascination pour le mal et jusqu’au détective obsessionnel interprété par Jake Gyllenhaal. Dans le fond, Prisoners traite de la complexité des apparences et de la difficulté de juger malgré les présomptions. Hugh Jackman, dans ce qui est à ce jour son meilleur rôle, incarne cette ambivalence en jouant un père de famille borderline, à la fois héros et salaud, victime de sa colère aggravée par son fanatisme religieux. Convaincu que le suspect relâché par la police sait où est sa fille, il l’enlève et le torture sous prétexte que « ce n’est plus un être humain ». En franchissant cette limite, il appelle le même jugement à son égard. La mise en scène trouve la distance idéale vis-à-vis des personnages, laissant au spectateur la proximité nécessaire pour compatir et le recul suffisant pour ne pas penser de façon binaire. L’information est dispensée avec un sens de la retenue diabolique, alternant scènes dialoguées et rebondissements inattendus, sur un rythme tel que l’on ne voit pas passer les deux heures et demie de projection.
La photo hivernale de Roger Deakins achève de donner à l’ensemble une classe au-dessus de l’ordinaire. -
Avant que Denis Villeneuve (Incendies) ne s’en empare pour en faire le thriller policier le plus dérangeant depuis Le Silence des agneaux, le script d’Aaron Guzikowski a été très convoité en raison de son intrigue dense et imprévisible, qui vous prend pour ne plus vous lâcher. À l’évidence, le film est un héritier direct de Seven et de Zodiac, dont il rappelle l’ambiguïté morale, la fascination pour le mal et jusqu’au détective obsessionnel interprété par Jake Gyllenhaal. Dans le fond, Prisoners traite de la complexité des apparences et de la difficulté de juger malgré les présomptions. Hugh Jackman, dans ce qui est à ce jour son meilleur rôle, incarne cette ambivalence en jouant un père de famille borderline, à la fois héros et salaud, victime de sa colère aggravée par son fanatisme religieux. Convaincu que le suspect relâché par la police sait où est sa fille, il l’enlève et le torture sous prétexte que « ce n’est plus un être humain ». En franchissant cette limite, il appelle le même jugement à son égard. La mise en scène trouve la distance idéale vis-à-vis des personnages, laissant au spectateur la proximité nécessaire pour compatir et le recul suffisant pour ne pas penser de façon binaire. L’information est dispensée avec un sens de la retenue diabolique, alternant scènes dialoguées et rebondissements inattendus, sur un rythme tel que l’on ne voit pas passer les deux heures et demie de projection. La photo hivernale de Roger Deakins achève de donner à l’ensemble une classe au-dessus de l’ordinaire.
Toutes les critiques de Prisoners
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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D’un côté, il y a les films qui rassurent, perpétuant l’illusion d’un monde harmonieux où le bien finit par triompher. Et puis ceux, comme "Prisoners", où un père de famille, certes parano, peut se transformer en bête sauvage si on lui prend sa gamine. Où les flics restent faillibles. Où les personnages ne semblent pas répondre aux impératifs du scénario mais aux twists d’un destin que la mise en scène puissante, tout en plans larges et mouvements de caméras infimes, parvient presque à rendre sensible. (...) Un grand film.
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Un thriller au suspense comparable à un "Seven", qui prend aux tripes et dérange.
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Appuyé par une distribution de très haut calibre (Hugh Jackman n'a jamais été aussi bon), Denis Villeneuve accouche ici d'un drame qui hante l'esprit pendant longtemps. Un des films les plus marquants de l'année.
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Villeneuve signe là l'un des des thrillers les plus saisissants de ces dernières années, en plus d'offrir des rôles en or massif à ses acteurs.
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On pense que le sujet ultra classique et la durée imposante vont pénaliser fortement l’efficacité de Prisoners. C’était sans compter le talent du cinéaste, son chef op et des comédiens, tous parfaits.
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L’intrigue soulève des questions morales : jusqu’où un homme angoissé peut aller pour l’amour de son enfant, on découvre en même temps un mystère complexe, horrifiant, à couper le souffle.
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De surprises en rebondissements, le mystère d'un scénario très nourri, parfois inutilement, brouille les pistes de la réalité. L'efficacité est là, presque de bout en bout.
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Un examen sombre et profond qui démontre à quel point la perte d’un être peut nous transformer, ça vous prend aux tripes.
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Si Prisoners n’est pas le film policier de la décennie, il reste un superbe drame familial sublimé par une trame scénaristique infernale, ainsi que par des acteurs épatants dans des rôles où on ne les attendait pas.
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Denis Villeneuve est un metteur en scène prometteur qui maîtrise les ingrédients du genre, usants pour les nerfs du spectateur, et y injecte la part d’humanité qui, trop souvent, fait défaut, sans sombrer dans le pathos larmoyant ou les bons sentiments.
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Le scénario est élégant et la réalisation impeccable.
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Dans ce rôle, Hugh Jackman est troublant d'humanité. Tant et si bien que, lorsque son personnage bascule dans son côté sombre, le spectateur reste à ses côtés. Si son interprétation est l'une des grandes forces du film, elle fait face à celle tout aussi subtile de Jake Gyllenhaal, dans un rôle très ingrat sur le papier, celui du flic incapable de résoudre une enquête. La mise en scène de Denis Villeneuve (Incendies) vient, elle, souligner le questionnement profond du film sans abuser des subterfuges propres aux thrillers. Ici, l'idée est moins de surprendre le spectateur que de le rendre témoin de la lente métamorphose humaine devant un drame. En revanche, si la longueur du film sied à ce développement, le dénouement est moins réussi. À vouloir trop expliquer, le cinéaste perd en originalité.
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Un suspense implacable, doublé d'une excellente étude de caractères.
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Un thriller psychologique dévastateur, « prisoners » nous plonge dans nos craintes les plus ancrées.
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L'écriture, la photo (signée Roger Deakins, chef op des frères Coen) et la mise en scène sont à l'unisson, jouant des contrastes pour révéler la subtile alchimie du mal. On peut s'amuser à déceler quelques influences dans l'écriture, de "Mystic River" (Clint Eastwood, 2003) à "L'homme qui voulait savoir" (George Sluizer, 1988) en passant par "Zodiac" (David Fincher, 2007). Son ambiguïté, jusque dans sa conclusion ouverte à toutes les spéculations, le rapproche même du cinéma de William Friedkin, en particulier "Le sang du châtiment" (1988). Mais il ne faut pas pour autant réduire "Prisoners" à un épigone : tout en dévoilant une réalité dérangeante, il garantit une expérience intense.
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Prisoners est un excellent film au scénario solide et efficace, qui nous fait vivre la descente aux enfers d'une famille moyenne américaine avec un certain réalisme doté d'une pointe de folie mystique. Le casting est très bon et la mise en scène aiguisée comme une lame de rasoir. Denis Villeneuve fait preuve ici d'une grande maîtrise et d'un grand talent.
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Plus que l’aspect policier, Denis Villeneuve a privilégié l’étude de caractères en s’attachant à ces deux pères qui vont se livrer à des actes répréhensibles. Mais est-ce que la douleur excuse tout ? Dans une atmosphère hivernale et une ambiance à la Seven, le réalisateur ne lâche pas plus ses personnages que le spectateur. Saisissant, poignant, suffocant. Sorti des griffes de Wolverine, Hugh Jackman mérite ses galons de star face à l’impeccable Jake Gyllenhaal.
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Un thriller particulièrement haletant, oppressant et poisseux, qui ne se départ jamais du drame humain.
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Face à ce polar efficace, un spectateur attentif découvrira l’identité du coupable avant l’impact final. Mais ce film, porté par un casting exceptionnel (Hugh Jackman,Jake Gyllenhaal...), nous fait vivre le cauchemar de tous les parents. Leurs réactions nous glacent lorsqu’elles virent à l’auto défense et nous vrillent le cœur. Brillant.
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Sans être complètement à la hauteur de ses modèles, le film de Villeneuve fait tout de même preuve d’une grande maîtrise de la grammaire du genre, et parvient à s’inscrire assez dignement dans leur lignée perverse. Si vous aimez vous ronger les ongles, vous ne serez donc certainement pas déçu.
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Un polar bien tenu, qui sait fouiller les comportements déraisonnables auxquels chacun peut être confronté, et dont la mise en scène, exemplaire, (...) ne laisse pas un moment de répit. Jack Gyllenhaal (...) est grandiose.
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Ce thriller nocturne de Denis Villeneuve ne laisse pas de répit. Même sa fin, un brin décevante, n'efface pas l'oppressante tension du récit. A l'arrivée, les 2h30 du film ont filé comme un cauchemar.
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« Prisoners » cherche à procurer au spectateur le besoin de s’interroger sur le comportement de Keller et s’il ne va pas un peu trop loin.
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Sous le vernis du thriller choc "Prisoners" est moins un film noir ludique et sanguinolent, à la manière de ceux d'un Christopher Nolan ou d'un David Fincher, qu'une enquête approfondie dans la psyché de l'Homo americanus.
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Le film que vous regardez lorsque vous êtes dans la salle n’est pas le même que vous garderez à l’esprit pour toujours.
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Un thriller haletant signé Denis Villeneuve.
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C’est le plus grand mystère qu’Hollywood n’ait jamais rencontré ? Est-ce vraiment un film que les parents auront envie de voir ?
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Un thriller efficace aux interprètes impeccables mais qui, à force d’hésitation sur son positionnement moral, ne sait plus sur quel pied danser.
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Un duel d’acteurs fascinant.
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Villeneuve lorgne très clairement du côté du Zodiac de David Fincher, à la fois par le tempo lent et hypnotique du film que par la patine néo-seventies de la photo (signée du grand Roger Deakins). Le film est redoutablement efficace, les acteurs sont au mieux de leur capacité - et en route pour les oscars - et, en même temps, quelque chose sonne faux, ou outré et de pure forme, dans ce dosage très technique entre les ingrédients de l’effroi et la grave méditation sur la banalité du mal.
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On a l’impression que le film tend vers une conclusion pour ensuite faire un virage qui nous bouleversera.
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La tension, c’est bien le maître mot de ce thriller angoissant qui, malgré quelques grosses ficelles, nous plonge dans une atmosphère inquiétante, et s’inscrit, grâce à la personnalité indéniable du réalisateur d’Incendies, dans la lignée des bons films noirs.
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Denis Villeneuve confirme son indéniable sens narratif et esthétique.
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C’est incessant et difficilement supportable, les portes de la cellule ne s’ouvrent jamais.
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Prisonnier de sa douleur, Dover emprisonne Alex Jones, mais à l’arrivée, c’est surtout le public qui termine la course prisonnier d’un film justifiant le pire, mais qui n’ose pas pour autant sceller la tragédie qu’il avait initiée.
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Villeneuve accumule les niveaux de récits comme un mauvais pâtisser qui ajouterait ad nauseam des ingrédients à son gâteau en espérant faire oublier son absence de talent.