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Il y a dix ans, dans le superbe Yossi & Jagger, un soldat de Tsahal recueillait le dernier souffle de son amant frappé par un obus libanais. Aujourd’hui, l’Israélien Eytan Fox s’acquitte d’une dette morale à l’égard de Yossi. Non content de baptiser ces retrouvailles de son prénom, il lui offre une seconde chance en plaçant sur sa route un autre jeune homme qui le fera enfin sortir de son deuil. Un geste de cinéma lumineux, dont la poignante générosité s’accompagne d’un optimisme un peu expédié qu’on lui pardonne bien volontiers.
Toutes les critiques de Yossi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En 2005, le long-métrage «Yossi & Jagger» mettait en scène une histoire d’amour déchirante entre deux jeunes hommes engagés dans l'armée israélienne… Sept ans après, Eytan Fox en livre une suite très réussie.
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Une bonne surprise, une fois les clichés estompés.
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Le réalisateur Eytan fox a voulu donner une suite à son film Yossi et Jagger (2002), et le comédien, Ohad Knoller, tout en émotion, relève le défi.
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C’est la plus grande vertu de ce Yossi, qui répudie toute forme de tragique jusqu’à sa conclusion radieuse, où Eytan Fox subvertit avec malice la fin de son modèle avoué, Mort à Venise.
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C'est une oeuvre délicate sur le chemin du deuil, qui prend le temps de dire le manque et le temps qui passe.
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Eytan Fox reprend son personnage de Yossi qu’il avait dépeint dans son premier long dix ans plus tôt. Les thèmes abordés sont quasi identiques mais traités d’une manière plus fouillée voire clinique. Et ce que l’on gagne en maturité on le perd en fougue et en vie.
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Scindée en deux parties, très inégales, cette suite tardive parvient à émouvoir, grâce à la performance d'Ohad Knoller. A lui seul il comble le manque d'engagement politique du film, le préserve des clichés et témoigne avec brio de la charge émotionnelle d'un deuil tabou.
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L’ensemble est parfois démonstratif mais la justesse de ces passages tient l’histoire comme un garde-fou et l’empêche de sombrer totalement dans les dérives du téléfilm de luxe. Pourtant, à l’instar de Yossi qui est amputé d’une partie de lui-même depuis la mort de Jagger, le film semble, lui aussi, en manque d’une dimension qui lui apporterait une vraie substance.
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Parfois naïf, le film va cependant au bout de son utopie avec une sorte de cruauté fraternelle profondément apaisante.
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Mais le bonheur semble tout à coup simpliste, le vrai problème de Yossi n'étant plus, finalement, que d'assumer ses kilos en trop. loin du beau neant existentiel !
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Dans un style parfois trop proche de la série télé, ce nouveau chapitre dépeint une société israélienne à la fois plus tolérante et plus endurcie, où les rêves romantiques paraissent souvent bien dérisoires.
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Dix ans après Yossi et Jagger, Eytan Fox reprend son personnage pour nous décrire les affres de la misère sexuelle chez un trentenaire gay de Tel-Aviv. Des questionnements intéressants, mais qui ne sont malheureusement pas poussés jusqu’au bout.
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(...) le nouveau film d'Eytan Fox est convenu, mâché d'avance, dévitalisé, sans autre enjeu qu'un sujet de société assez laborieusement illustré.
Né en 1964 à New-York et éduqué en Israël, son auteur a contribué au renouveau et à la reconnaissance du cinéma israélien dans les années 2000, avec des films tels que Yossi et Jagger (2002), Tu marcheras sur l'eau (2004) et The Bubble (2007), qui innovaient en mettant en scène la confrontation de la réalité homosexuelle aux institutions et à la mentalité viriles de la société israélienne, non sans déjà susciter une légère impression de ressassement. Survenant après cinq ans d'absence, le retour du réalisateur avec Yossi est loin de convaincre.