Le CNC autorise la mise en ligne des films qui n’étaient pas encore sortis au cinéma au 14 mars.
Voilà une nouvelle qui devrait ravir les cinéphiles en cette période de confinement. Ce mercredi 1er avril, Dominique Boutonnat, le président du Centre National du Cinéma (CNC), les représentants du Parlement, du Sénat, du Conseil d’État, de la Cour de Cassation, de Bercy et du Ministère de la Culture se sont réunis virtuellement pour voter une modification temporaire du fameux "code du cinéma". Et pas n’importe laquelle, puisque cette dernière bouleverse la chronologie des médias. Ainsi, il sera possible pour les nombreux films qui n’étaient pas encore sortis au cinéma au 14 mars d'être proposés en vidéo à la demande à l’acte, sans être contraints de devoir rembourser les aides du CNC qu’ils ont pu recevoir.
Cette mesure d’urgence, qui prendra fin dès la levée du confinement, fait suite à la loi du 23 mars qui a donné la possibilité au président du CNC d’accorder des dérogations aux films encore en salles le 14 mars pour des sorties anticipées en VOD, comme La bonne épouse avec Juliette Binoche et Yolande Moreau, ou encore Un fils de Mehdi M. Barsaoui. D’habitude, un délai obligatoire de quatre mois doit séparer la sortie d’un film au cinéma de sa sortie digitale. À ce titre, le CNC informe que 25 demandes ont été déposées. Ces dernières seront traitées à la fin de la semaine.
Coronavirus : une dérogation pour la chronologie des médiasDeux autres mesures ont par ailleurs été mises en place pour faire face à cette période exceptionnelle. La première vise une mobilisation anticipée du compte de soutien automatique, habituellement utilisé pour investir dans des projets à venir. Les producteurs, distributeurs, exploitants et éditeurs titulaires d’un compte automatique pourront dorénavant utiliser de manière anticipée jusqu’à 30% des sommes inscrites sur ce dernier, sur autorisation du président du CNC. Enfin, le fonds de solidarité nationale accordé aux auteurs a été étendu.
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