"Je dirais que si des gens n’ont pas envie de jouer avec mon Ken, ils ont plein d’autres Ken avec lesquels jouer."
Ryan Gosling sera à la une du numéro d'été de GQ, et en attendant sa parution à la mi-juin, son portrait complet est déjà lisible en ligne. Avec pas mal de révélations sur son parcours d'acteur, d'enfant star au Mickey Mouse Club au succès de Drive ou des La La Land. Après une pause de quatre ans pour passer du temps en famille suite à la naissance de ses deux filles avec Eva Mendes, le comédien canadien de 42 ans reviendra le 19 juillet à l'affiche de Barbie, dans la peau de l'un des Ken entourant l'héroïne jouée par Margot Robbie.
Les photos de tournage, puis les premières images officielles du film de Greta Gerwig ont fait sensation, beaucoup d'internautes trouvant le duo d'acteurs parfaits pour le rôle. Une poignée de gens ont tout de même critiqué le choix de Gosling, le jugeant "trop vieux" pour ce rôle. Une réception qui n'a pas échappé au comédien.
"Je dirais que si des gens n’ont pas envie de jouer avec mon Ken, ils ont plein d’autres Ken avec lesquels jouer, répond-t-il. C’est drôle cette façon de monter au créneau, genre #notmyken. Vous aviez vraiment pensé à qui jouerait Ken en vrai avant de voir ce trailer ? Et personne n’a jamais eu de problème avec le fait qu’il ait un boulot qui ne consiste en rien. Mais tout à coup, vous nous sortez que la vie de Ken vous a toujours concernés. C’est faux. Vous l’avez ignorée. Barbie n’a jamais couché avec Ken. C’est tout le sujet. Si vous vous intéressiez à Ken, vous sauriez précisément que personne ne lui a jamais prêté attention. Voilà votre hypocrisie cruellement mise au jour. Et voilà pourquoi nous devons raconter son histoire."
Il y aura en effet d'autres incarnations des poupées : Dua Lipa et John Cena incarneront par exemple des Barbie et Ken sirènes, Simu Liu, Ncuti Gatwa ou Kingsley Ben-Adir interpréteront encore d'autres versions de ce compagnon dont le métier "consiste à aller à la plage", explique Gosling. On comprend alors que ce qui a attiré l'acteur sur ce projet, c'est justement le fait que Ken soit au fond un personnage assez triste, qui n'arrive pas à la cheville de Barbie malgré tout son enthousiasme.
Il raconte à ce propos une anecdote personnelle : ses propres filles jouent aux Barbie à la maison, et il a pris conscience d'à quel point ce dernier "manquait d'intérêt" en les observant : "Un jour, j’en ai trouvé un avec la tête engloutie dans la boue, à côté d'un citron écrasé. Je me suis dit qu’il fallait raconter l’histoire de ce type.” Ce projet l'a aussi amené à se souvenir de son propre passé, de la naissance de sa passion pour le divertissement, et de la manière dont adolescent il acceptait toutes sortes de jobs d'acteurs ou de danseur, quand il voulait être cool mais ne l'était pas vraiment : "Il y a chez Ken quelque chose qui, à mon avis, résonne avec cette version de moi enfouie. L’ado en baggy, qui dansait au centre commercial, puant le mauvais déo et la laque capillaire. Je lui dois beaucoup. Je me suis empressé de m’en distinguer dès lors que j’ai commencé à faire des films plus sérieux. Mais la vérité est que je lui dois tout.”
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