Invité d'honneur du festival Paris Hip Hop, Snoop Dogg a rejoué tous les titres de son mythique premier album, Doggystyle, sorti en 1993. Après une première partie assurée par le beatboxer Eklips, associé à Aelpeacha (dont on vous parlait déjà ici), qui ont bien préparé le terrain, l'excitation de la salle était à son comble.Le décor était posé : la pochette du légendaire Doggystyle occupait toute la scène du Zénith, grandeur nature. La première à faire son entrée est la rappeuse Lady of Rage, qui prouve en un couplet qu'elle porte toujours aussi bien son nom. Snoop enchaîne ensuite avec le classique Gin and Juice, épaulé par ses amis du groupe DPG (Daz Dillinger et Kurupt) ainsi que RBX. Puis suivent tous les morceaux de son premier opus, la plupart étant rappés autant par le MC de Los Angeles que par la fosse surexcitée. Le public sait quand même distinguer un vrai concert d'un medley fait à la va-vite (n'est-ce pas Rick Ross ?).L'artiste a également rendu hommage à son cousin Nate Dogg, chanteur de son vivant, décédé en mars dernier. La minute de silence n'étant pas vraiment le genre de la maison, toute la salle a hurlé pour manifester son soutien.L'autre point culminant a été l'entrée triomphale de Warren G sur son tube Regulate. Et s'il s'est fait attendre (certains inquiets commençaient même à penser qu'il n'était pas là), le jeu en valait la chandelle.Les quelques courtes pauses que s'est accordées le rappeur ont été l'occasion de diffuser sur un écran géant de micro-scénettes, tantôt fictions évoquant les grandes années de la Blaxploitation détournées à la gloire du Dogg, tantôt messages pré-enregistrés par d'autres artistes (notamment Pharell Williams qui introduit Drop it like it's hot).Entre deux classiques, Snoop a interprété certains tubes plus récents. On a ainsi eu droit à P.I.M.P enchaîné avec I Wanna Fuck You. C'est le moment où trois demoiselles ont fait une apparition sur scène particulièrement réjouissante pour le public masculin des premiers rangs. Autant le dire tout de suite : les danseuses des rappeurs français de la 1ère partie, bien que fort sympathiques au demeurant, ne faisaient clairement plus le poids. Puissance de l'école américaine oblige...Seul bémol : pourquoi le groupe qui rejouait en live les instrumentaux est-il resté caché derrière le décor pendant l’intégralité du show ? Non pas que ce soit préjudiciable sur la prestation, mais les voir aurait été appréciable, surtout pour eux.Un peu dommage aussi pour une partie du public de voir le concert s'achever sur Wet, un de ses derniers morceaux produit par un certain David Guetta. Finie l'ambiance G-funk des années 90 du morceau précédent (le fabuleux What's my name)... mais cela a permis le retour des danseuses, ce fut donc un mal pour un bien. En clair, le chien de Long Beach n’a rien perdu de son charisme et a permis au Paris Hip Hop 2011 de s’achever sur une très bonne note. Même Daz Dillinger semblait très content de sa visite dans la capitale, alors qu'il avait twitté la veille : « Ain't no chronic in Paris, nuthin but dirt damn ». Les connaisseurs comprendront.A la sortie, un jeune homme résumera parfaitement le show : "c'est comme si Snoop avait ramené un peu d'Up in smoke tour (tournée américaine de 2001 réunissant Eminem, Ice Cube, Dr Dre et Snoop Dogg) avec lui ce soir"Yérim Sar
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