Vendredi soir dans la quotidienne d'On n'demande qu'à en rire, Jérémy Ferrari a obtenu la note ultime de 100/100 avec un sketch choc (dérangeant pour certains) sur les handicapés dans lequel il a poussé à son paroxysme, ce qu'il maîtrise à la perfection, l’humour noir.
Il le prouve de semaine en semaine depuis le début d’On n'demande qu’à en rire, Jérémy Ferrari est bien l’un des nouveaux princes de l’humour noir en France. Vendredi soir, dans la quotidienne de l’émission, ce pensionnaire du divertissement de France 2 a plus que jamais confirmé ce statut en frappant un très grand coup. A l’occasion de la sortie du livre "L’adoption pour les nuls" (dans lequel une juriste répond à une multitude de questions pratiques sur l’adoption), il devait pondre un sketch en rapport avec cet événement. Un thème sur mesure pour ce funambule de l'humour border-line. Afin de s'approprier pleinement ce sujet, il choisit d’angler son sketch sur le handicap en suggérant des enfants d’orphelinat handicapés qui ne trouveraient donc pas de parents pour les adopter. Déjà cynique au possible dans sa première partie, le sketch prend une autre dimension avec l’arrivée de Guillaume Bats. Ce comique (également adepte de l'humour trash), atteint d'une forme sévère d'ostéogenèse imparfaite engendrant une petite taille et des malformations, transcende le sketch et le hisse au firmament des moments cultes de l’émission grâce notamment à son autodérision salvatrice.Soyons lucides, ce sketch dopé à l’humour (très) noir en fera grincer des dents certains. Mais là où beaucoup sombreraient dans les abysses de la méchanceté gratuite, l'impertinent Ferrari parvient à magnifier le tout avec brio. "Le sketch n’était possible qu’avec Jérémy Ferrari", avoue Laurent Ruquier, limite gêné mais hilare pendant tout le sketch. "Un moment émouvant, poétique et plein de vie", encense l’un des jurés, Eric Métayer.Avec ce sketch déjà culte, Jérémy Ferrari décroche la note maximale de l'émission, 100/100, attribuée par le jury et les spectateurs. Elle avait été atteinte à deux reprises lors de sketchs collectifs les 16 décembre 2011 et 7 avril 2012. On vous laisse apprécier (ou pas) ce bijou d'humour noir.Thibaut Lescuyer
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