Toutes les critiques de Amour fou

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Auteur de drames minimalistes révélant des vérités dissimulées derrière les conventions, la réalisatrice livre sa libre interprétation du romantisme absolu à la Heinrich von Kleist avec une économie de moyens — décors hiératiques, costumes minimalistes — et un sens des cadrages donnant aux plans séquences l’aspect de tableaux fragiles. Si l’on pense souvent à Éric Rohmer (qui signa l’adaptation de" La Marquise d’O…", de von Kleist) et à Michael Haneke (dont Jessica Hausner fut l’élève et la scripte), le plus étonnant est sans doute que ce film sur l’amour flirte avec l’absurde. Dans un monde en train de disparaître, la question des apparences et des croyances donne ici lieu à un jeu de massacre doux et feutré.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Jacques Morice

    Qui dit romantisme dit lyrisme à fleur de peau. Il est bien là, mais parfaitement corseté, dans "Amour fou".

  2. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Frais, constamment étonnant, sans cynisme mais parfois malicieux, cet "Amour fou", présenté à Un certain regard à Cannes mais passé inaperçu, est une très belle surprise.

  3. Libération
    par Eric Loret

    Un film assez hors-sol, lunaire et plaisant, qui traîne après soi le spectre filmique de la "Marquise d’O…". Mais l’anti-idéalisme de Hausner, quelque curieux que soient les chemins qu’il prend, est aussi un remède d’époque assez salutaire.

  4. A voir à lire
    par Emma Martin

    En l’amour, Jessica Hausner voit l’égoïsme. En l’art, elle voit aussi l’égoïsme. Avec l’élégance de l’absurde, la cinéaste en caresse pourtant les contours. Il y a de la beauté dans ce qui est.

  5. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Après les beaux-bizarres "Hotel" et "Lourdes", la réalisatrice Jessica Hausner creuse de nouveau ce mélange de raideur burlesque, d'étrangeté sourde et d'angoisse métaphysique, dans un cadre différent et non moins séduisant.

  6. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Composés avec un soin maniaque, presque uniquement réalisés en studio dans des décors très étudiés et éclairés avec maestria, les plans de ce film très léché laissent de durables impressions rétiniennes. Un sentiment esthétique proche de la perfection.

  7. Le Monde
    par La redaction du Monde

    On retrouvera quelque chose de la grâce rohmérienne (...) mais rien de l'émerveillement inépuisable dont l'auteur des "Contes Moraux" a toujours témoigné devant la folie. Son regard à elle est relativement impitoyable, à peine atténué par une sérénité qui confine parfois à la placidité.

  8. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Des scènes piquantes et éparses, régulièrement anesthésiées par la stérilité assommante d'un cadre fixe, emprisonnant une bourgeoisie agonisante.

  9. Toutlecine.com
    par Mélanie Bonvard

    Si le caractère absurde de la situation est assumé mais parfois lassant par les quelques longueurs qu'il insère, Jessica Hausner parvient à rattraper joliment son coup avec une esthétique du cadre tout en élégance.

  10. Critikat.com
    par Damien Bonelli

    Un sujet à forte valeur culturelle ajoutée mais ingénieusement traité, une reconstitution historique aussi méticuleuse que sa mise en scène et une photographie d’une beauté stupéfiante. (...) "Amour fou" diffuse un malaise qui tient moins à sa thématique morbide qu’à la manière dont il construit son regard et, partant, le nôtre.