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Avant tout, saluer l’originalité baroque du sujet. D’emblée, Denis Dercourt plante le décor : cocasse et inquiétant. Comme dans son premier long, La Tourneuse de pages, le réalisateur fait monter la tension parano au point de faire très vite basculer le film dans le thriller. Peu à peu, le jeu contaminant la réalité, les frontières se floutent. Et, soudain, un coup de poing lancé en pleine figure plutôt qu’un coup d’épée apparaît, dans toute sa violence anachronique, comme un défi ultime. La mise en scène, classique, ajoute à la bizarrerie : ces gens sont fous mais carrés.
Toutes les critiques de Demain dès l'aube
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film habité par le brouillage des notions de réel et de virtuel au point de guetter avec fascination le basculement dans le thriller, le cinéma de genre, sans franchir le pas. L'excentrique reste mental, le cinéaste se refuse à user du lyrisme, à entraîner le spectateur dans le trouble de ses héros. Comme s'il voulait garder le contrôle. Ce choix du traitement glacé d'un sujet expressionniste surprend.
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Magnétique et tendu comme un thriller, ce film nous ouvre les portes, aussi capitonnées qu'une chambre psychiatrique, d'une société secrète militarisée, idéalisant le passé napoléonien.
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Il y a de l'audace dans ce scénario. (...) Dommage que Denis Drecourt cherche à tirer le film vers le thriller. (...) Le cinéaste a, aussi, le mérite de poser la question de l'évasion par la fiction. Quand Demain dès l'aube décrit la logique sectaire des jeux de rôles et les déviances flippantes de leurs participants, le cauchemar prend corps. Enfin...
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Denis Dercourt prend son temps pour distiller sa petite musique inquiétante et sa mise en scène très classique souligne le côté psychorigide et passéiste de ces gens qui reconstituent dans le moindre détail les règles de vie des soldats de Napoléon.