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Tourner un film sur la délinquance juvénile avec des acteurs amateurs issus des quartiers est à la mode, qu’on pense à Corniche Kennedy, L’Atelier ou Shéhérazade. Autant de films situés au bord de la Méditerranée, tout comme Jeunesse sauvage, portrait d’un groupe de voleurs de rue sétois. Pour son premier film, Frédéric Carpentier capte avec bonheur l’énergie brute de ses jeunes acteurs qu’il plonge, à travers son héros tragique (fils de SDF livré à lui-même), dans une histoire de pouvoir (comment le garder) et d’amour impossible (avec une jeune fille “bien”). Les intentions sont louables mais pas toujours bien exécutées : la dimension documentaire l’emporte sur la conduite d’un récit qui s’éparpille dans trop de directions à la fois. On suivra néanmoins avec attention le parcours de Frédéric Carpentier.