D’Artagnan est KO, Constance a disparu, la guerre est proche. Mais que font les mousquetaires ? Acte deux donc. Efficace et sérieux, D’Artagnan avait rempli toutes les promesses annoncées. Cette épopée cape et d’épée était donc une adaptation de Dumas fidèle et dépoussiérée et offrant au casting d’enfer de quoi s’amuser entre deux combats parfaitement chorégraphiés. Il manquait peut-être un peu de folie, d’humour ou d’inconscience. Ca tombe bien : pour ce deuxième épisode, l’équipe a su retenir les réussites du premier, tout en lâchant un peu plus les chevaux. Premier constat : la Milady du titre est fantastique. Entre volupté sexy, violence aveugle et duplicité très calculée, Eva Green apporte ce qu’il faut d’ambiguïté au personnage comme au film. Mais elle n’est que l’un des atouts de ce film qui en compte au moins trois autres – quatre en tout donc, comme les mousquetaires. Son esthétisme plus lumineux d’abord, plus riche et flamboyant que D’Artagnan. Sa rapidité d’exécution ensuite. Prenez l’un des points d’orgue du film, La Rochelle. Hérissés de lames sous cape, tourbillonnant de chariots en tables avec sauts périlleux, taillant en foudre, les soldats du Roi se battent dans un plan séquence fumant qui sera strié par les coups de canon de la flotte venue à leur secours. Quinze minutes de grand spectacle qui filent à la vitesse de la lumière, et rivent les spectateurs au siège. Et puis, enfin, après un épisode centré sur D’Artagnan, ce deuxième épisode multiplie les points de vue, les péripéties et offre (enfin !) un rôle à leur mesure à Duris et Marmaï. Le mot fin s’inscrit sur l’écran, on en redemande. A suivre donc ?