Toutes les critiques de London To Brighton

Les critiques de Première

  1. Première
    par Hélène Sécher

    Brillamment, Paul Andrew Williams suggère plus qu'il ne montre la violence. Il associe le jour à la liberté des fugitives et la nuit à leur captivité. Le pouls du film s'accélère au rythme des appels menaçants sur les portables de Kelly et de son proxénète. A l'inverse, la paix n'est qu'illusion. (...) La noirceur de London to Brighton n'a d'égal que l'effroi qu'il suscite. Ses feux de détresse n'en finissent pas d'éblouir.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    London to Brighton renvoie à une tradition de films et de romans noirs anglais, âpres, brutaux, désespérés. Les situations y sont scabreuses et l'horizon fatalement bouché. Le film dresse une série de portraits de personnages de la pègre effrayants d'inconscience morale et de violence innée. Mais ce qui accroît indiscutablement l'efficacité du suspense, c'est une manière de l'enrichir par une vision sociale assez précise. La mise en scène privilégiant les gros plans et la caméra portée replace le film dans un contexte particulier, celui d'une Angleterre en crise où les différences de classe seraient particulièrement accentuées. Sans jamais tomber dans la démonstration grâce aux exigences du thriller, le film de Paul Andrew Williams engrange ainsi un gain de vérité dans la peinture de ses personnages, autant qu'il leste les événements qu'il montre d'une crédible et implacable fatalité sociale.

  2. Paris Match
    par Christine Haas

    En équilibre entre la violence des films de gangsters et l'émotion brute d'un cinéma social proche de Ken Loach, Paul Andrew Williams ne relâche la pression que pour nous plonger dans le malaise. Caméra à l'épaule, sa mise en scène radicale construit une sombre histoire de pédophilie, de névrose, de dégoût de soi, qui s'achève dans le sang. Moralement complexe, le dénouemeent est surprenant. Malgré ses imperfections, ce premier film révèle un vrai cinéaste.

  3. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    (...) Paul Andrew Williams, bâtit un suspense déplaisant – et ­vite éventé – autour d’une ­scène sur laquelle il eût mieux valu glisser : la rencontre entre la gamine et un pédophile… Pas le temps de se poser des questions de morale (même fil­mique) : le cinéaste a déjà enchaîné sur un film d’horreur au budget plus confortable…