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Pour son premier long métrage, Martial Fougeron s’empare d’un (très) rude sujet. Évite – et on l’en remercie – le pathos dégoulinant et la sensiblerie. Reste fidèle à un classicisme un rien timide qui, toutefois, a l’immense mérite de laisser place nette à l’histoire (plus que forte) et à la relation fiévreuse entre les protagonistes (idem).
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Nathalie Baye joue à merveille l'ambiguïté, mélange de douceur et de cruauté. Ses affrontements avec le jeune Victor Sevaux sont d'une violence parfois difficilement soutenable. Un film qui liasse des marques.
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Sous la caméra de Martial Fougeron, Nathalie Baye joue sur le fil du rasoir cette mère dévorante au regard oblique qui dévore par amour fou, Julien son fils rien qu'à elle. L'exercice du cinéaste est réussi: c'est dérangeant de voir le drame se mettre en place quand la fusion va droit vers la fission!
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Cette chronique implacable, filmée avec retenue, dessine avec pertinence la dérive psychologique d’une femme remarquablement rendue par Nathalie Baye.
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Pour son premier long métrage, Martial Fougeron a choisi de filmer une mère possessive et autoritaire. Une femme qui lorsque qu’elle se regarde dans un miroir voit les marques du temps sur son visage et dans son regard. (…) Nathalie Baye interprète magnifiquement cette maman redoutable, angoissée et anxieuse; cette autre Folcoche qui pourrait très bien être la mère du Bertrand Morane de «L’homme qui aimait les femmes». Nul doute que François Truffaut aurait aimé ce long métrage douloureux, cette enfance volée
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Le film captive parce qu'il dépeint subtilement un cas de rapt assez fréquent, et qu'il montre jusqu'où peuvent aboutir les ravages. Car ici, cette femme qui considère son fils comme "son" homme et ne supporte pas de le voir lui échapper devient un cas clinique. Le huis clos familial tourne au fait divers dramatique. Martial Fougeron s'interdit tout pathos, et réussit à ce que l'on sorte du film bouleversé.
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Entre deux eaux (le constat clinique et le récit à sensations), entre deux sujets (le portrait d’un femme dérangée et celui du « couple » qu’elle forme avec son fils), le film demeure bancal et inabouti malgré l’anti numéro élégant de Nathalie Baye et la sensibilité sobre de son jeune partenaire, Victor Sévaux.