Toutes les critiques de Tonnerre

Les critiques de Première

  1. Première
    par Antoine Prioul

    Remarqué il y a deux ans avec le moyen métrage Un monde sans femmes, Guillaume Brac confirme tout le bien que l’on pensait de lui. La force de son Tonnerre tient à sa manière, insidieuse et perverse, de passer subrepticement d’une chronique bonhomme quelque peu « houellebecquienne » à un thriller dépressif, sombre et craspec. Le réalisateur n’a pas son pareil pour lézarder le cours du récit à grands traits bizarroïdes, mélanges de noirceur totale et de fantaisie romantique – ici Bernard Menez en séducteur castrateur, là une balade en ski de fond dont le merveilleux et le romantisme inquiet confinent au conte de fées. La réussite du film doit forcément beaucoup au charisme cabossé de Vincent Macaigne, grand clown ramolli chez qui sommeille une fureur adolescente proche de la folie.

Les critiques de la Presse

  1. Ecran Large
    par Nicolas Thys

    On a ici une maîtrise totale des éléments, des paysages intérieurs et extérieurs et de la parole. Et si Brac peut s'inspirer d'un cinéma post-Nouvelle Vague (...), il ne cherche pas à calquer les cinéastes mais il prend ancrage dans une multitude de formes et de thèmes différents qu'il parvient à canaliser pour offrir cette autre variation sur l'amour et ses souffrances.

  2. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Excellente surprise de Tonnerre, Bernard Ménez, dans le rôle du père, apporte au film un bel humanisme et une touche de comédie, tout en retenue et en émotion.

  3. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    La force de "Tonnerre" tient justement à sa capacité à surprendre le spectateur sans jamais perdre de sa densité ni de sa cohérence. Le film ne rentre dans aucun schéma préétabli, et avec une rigueur impressionnante (ce qui manquait à "Un Monde sans femmes"), cultive une ambivalence à la fois langoureuse et fascinante. Vincent Macaigne n’est pas pour rien dans la réussite de l’œuvre. Œil d’épagneul opprimé, carcasse dégingandée, voix fluette et douce, il compose une sorte de burlesque avachi d’où jaillit selon la circonstance, une gaucherie pathétique ou une inquiétante brutalité.

  4. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Ce coup de foudre dans la petite ville de Tonnerre va hélas tourner court, la relation passionnée se transformant en thriller sentimental désespéré. Le tout sous l’œil de Guillaume Brac (remarqué avec son touchant moyen métrage Un monde sans femmes), qui nous séduit définitivement par la tendresse un peu rude de son cinéma.

  5. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Exception faite de quelques flottements dans le rythme, ce coup de foudre à Tonnerre a bien souvent de quoi nous toucher au cœur.

  6. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Un premier long-métrage sensible qui touche par la justesse des acteurs, la force des dialogues, la beauté naturelle de son cadre et la rigueur de sa mise en scène.

  7. Télérama
    par Jacques Morice

    Justesse, sensibilité et dérision légère donnent à cette chronique sentimentale au bord du fait divers un cachet de conte poétique.

  8. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Belle idée de cinéma de réunir Vincent Macaigne et Bernard Ménez (...) Un film habité par les dangers et les hasards de l'amour

  9. Le Canard Enchainé
    par David Fontaine

    Emaillant, ce film sensible de scènes hilarantes, avec l’inénarrable Bernard Ménez (...) Un petit miracle de justesse.

  10. Les Cahiers du cinéma
    par Nicolas Elliott

    La prise de risque ne se situe pas par rapport à l’héritage d’un certain cinéma français ou la façon de le détourner, mais dans la confiance accordée à la scène, à sa bizarrerie ou à son explosion sentimentale, même à ce qu’il peut y avoir d’animal chez l’interprète.

  11. Time Out
    par La rédaction de Time out

    'Tonnerre' évolue comme les deux mélodies qui l’ornent, jouées par le français Rover – qui double par ailleurs Maxime dès que celui-ci attrape une guitare. Les deux genres se succèdent avant de se superposer pour donner lieu à un final intense quoi qu’un peu trop vite expédié. Malgré cette légère fausse note et un excès sporadique de bons sentiments, 'Tonnerre' est un véritable éclair de génie en ce début d’année.

  12. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Commencé piano piano, Tonnerre monte en intensité jusqu’à se permettre, mine de rien, un finale quasi langien où se confrontent la loi et la morale, l’innocence et la culpabilité, avec le spectateur comme juge de dernière instance. Sous le calme apparent de Tonnerre, la foudre était prête à frapper.

  13. Libération
    par Didier Péron

    Evidemment, Tonnerre est un nouveau Macaigne-movie, soit le quatrième en à peu près un an. On finit par s’emmêler un peu les pinceaux et par mélanger les scènes entre les différents films, mais c’est aussi une expérience très plaisante de le suivre d’une prestation l’autre, à la fois identique à lui-même et toujours changeant.

  14. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Voici donc confirmé le talent d'un réalisateur découvert il y a deux ans à l'occasion de la sortie du court-métrage Un monde sans femmes, qui nous menait à Ault, petite station balnéaire de la côte picarde, où un jeune homme incertain (Vincent Macaigne, déjà) oscillait entre les faveurs d'une mère et celles de sa fille. Ancrage résolu dans une ville de province sans qualité, talent pour restituer le génie du lieu, peinture subtile des incertitudes de l'amour, esprit documentaire allié aux charmes du romanesque : autant de vertus qui faisaient alors penser à Jacques Rozier ou à Eric Rohmer. Reconduites dans Tonnerre, elles signalent aujourd'hui l'acte de naissance d'un cinéaste nommé Guillaume Brac.

  15. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Guillaume Brac passe au long métrage et bascule à mi-parcours de la chronique d'une idylle dans un récit à la lisière du polar, pour un résultat inégal.

  16. Toutlecine.com
    par Pauline Hodbert

    Un film poignant, cru, voir parfois dérangeant avec un côté voyeur sur les ébats d'une jeune fille et d'un trentenaire. Seul regret, c'est qu'il n'y a pas de vrai fin, tous les personnages s'aiment encore et tout reste possible. Ce film reste ainsi ouvert à l'imagination du spectateur, à la dimension qu'il souhaite donner à cette fin.

  17. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Au charme du romanesque (entre Rohmer et Rozier) succède un drame romantique peut-être moins convaincant, mais qu’importe. On a plaisir à retrouver Vincent Macaigne.

  18. Critikat.com
    par Josué Morel

    Si Brac parvient à convaincre là où ne l’attendait pas – l’affirmation d’une identité visuelle -, le violent virage narratif qu’opère le film à mi-parcours met en lumière les limites de son regard de cinéaste.

  19. Le Figaro
    par Nathalie Simon

    Dans son nouveau film, Guillaume Brac transforme une trahison amoureuse en chronique mi-romantique mi-dramatique.

  20. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Un audace dramatique intéressante mais malheureusement pas tout à fait maîtrisée. Dommage !

  21. Le JDD
    par Alexis Campion

    Pas de doute, Guillaume Brac sait élaborer des atmosphères entre noirceur et romantisme. Parent de Jacques Rozier et de Pascal Thomas – auxquels le personnage de Bernard Menez fait référence –, son univers personnel s'affirme avec une adresse certaine. Malheureusement, il souffre d'une mise en place interminable. Lorsqu'il arrive enfin quelque chose aux héros, il est déjà trop tard : on voudrait leur donner des claques.

  22. L'Express
    par Eric Libiot

    Après Un monde sans femmes, Guillaume Brac revient avec Tonnerre. Malheureusement, cette longue production n'est finalement qu'une petite déception.