Les perdants des Oscars 2019
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Ils y croyaient. Nous aussi. Et pourtant, ils sont repartis bredouille ou presque…

VICE

Huit nominations au départ pour un seul Oscar à l’arrivée (maquillage et coiffures), Vice est sans nulle doute le grand perdant de cette soirée alors que le précédent film d’Adam McKay, The big short, était au moins reparti auréolé de l’Oscar de la meilleure adaptation en 2016. Sans doute trop grinçante, trop barrée et surtout infiniment moins consensuelle qu’un Green book ou un Bohemian Rhapsody (qui permet le couronnement de Rami Malek), Vice ne sera donc pas la première comédie politique à triompher à l’Oscar du meilleur film, à l'image de ce qui s'était passé en 1965 où Dr Folamour et son comédien principal Peter Sellers avaient dû s’incliner devant My Fair Lady et Rex Harrison. Lauréat du Golden Globe en catégorie comédie, Christian Bale a donc dû laisser la place à son camarade Malek sacré en meilleur drame lors de cette cérémonie des Golden Globes. Mais au moins a-t-il déjà lui un Oscar en poche (pour The Fighter en 2011). Alors que pour sa camarade Amy Adams, il s’agit de la sixième soirée où elle repart bredouille, cinq fois en second rôle (Junebug en  2005, Doute en 2009, The Fighter en 2011, The Master en 2012 et donc Vice cette année) et une fois dans la catégorie reine (American bluff en 2013).

 

GLENN CLOSE

Certes, The Wife est loin d’être le plus grand film de sa carrière. Mais à l'image de l’immense Al Pacino qui a remporté son seul Oscar pour… Le Temps d’un week- end, beaucoup donnaient Glenn Close grande favorite pour la statuette de la meilleure actrice après qu’elle ait remporté un Golden Globe et un SAG Award. Las, la marche était trop haute et la concurrence trop dure avec la prestation saisissante d’Olivia Colman dans un film, La favorite, cent coudées au- dessus de The Wife. Et comme en 1983 pour Le Monde selon Garp, en 1984 pour Les Copains d’abord, en 1985 pour Le Meilleur, en 1988 pour Liaison fatale (face à Cher pour Eclair de lune), en 1989 pour Les Liaisons dangereuses (face à Jodie Foster pour Les Accusés) et en 2012 pour Albert Nobbs (face à Meryl Streep pour La Dame de fer), elle est donc repartie bredouille.

 

A STAR IS BORN

Certes, le film ne repart pas bredouille, glanant l’Oscar de la meilleure chanson. Mais il y a fort à parier que, même si les pronostics ne les donnaient pas favoris, Bradley Cooper et Lady Gaga s’attendaient à mieux. Lady Gaga pourra se consoler en se disant qu’avant elle, Janet Gaynor (qui s’est inclinée face à Luise Rainer pour La Terre chinoise en 37) Judy Garland (battue par la Grace Kelly d’Une Fille de la Province) et Barbra Streisand (même pas nommée comme actrice en 1977 où elle a simplement remporté l’Oscar de la chanson) n’avaient pas non plus décroché le trophée de la meilleure actrice pour ce même rôle. Bradley Cooper peut être un peu plus agacé. Car pour lui les soirées des Oscars se suivent et se ressemblent : il repart toujours les mains vides. Après ses 4 nominations précédentes en meilleur acteur (Happiness therapy et American sniper), en second rôle (American bluff) et en meilleur film (comme co- producteur d’American sniper), il échoue en ce 24 février dans les trois catégories où il était nommé : film, acteur et adaptation. Quand ça veut pas, ça veut pas…

 

DISNEY/ PIXAR

Et soudain le géant vacilla. Depuis la victoire de la Paramount en 2012 avec Rango, Disney et Pixar ont trusté tous les Oscars du film d’animation, de Rebelle à Coco en passant par La Reine des neiges, Les Nouveaux héros, Vice Versa et Zootopie. Cette année, Les Indestructibles 2 (et son milliard et 200 millions de recettes cumulées à travers le monde) et Ralph 2.0 ont dû s’incliner devant un film Sony- Columbia- Marvel, le très inventif Spider-Man: New Generation. Et l’Oscar du meilleur court métrage d'animation pour le génial Bao ne devrait pas suffire à consoler Pixar.

Oscars 2019 : Green Book sacré meilleur film, Rami Malek meilleur acteur (palmarès complet)