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Demain, lundi 18 mars, les Borgia feront leur grand retour sur Canal +. Emmanuel Ducasse s'est rendu sur le tournage de cette saison 2.

Lundi 18 mars, retour de Borgia, la série sur l'une des plus importantes familles du XVe siècle.Alexandre VI, pape habile à la manœuvre, poursuit avec ses enfants ses agissements pas très catholiques… Budget à la hausse et scénario pervers, tout pour aimer détester la Sainte famille.En pleine prière au Vatican, Rodrigo Borgia, alias Alexandre VI, voit soudain surgir ses deux premiers fils décédés, Pedro Luis et Juan. Ils lui reprochent d’être responsable de leur mort. Bouleversé par cette hallucination, rongé de en larmes. Cette première scène de l’épisode 1 donne le ton de la saison 2 de Borgia. Nos sulfureux héros vont être tiraillés constamment entre rédemption et mauvaises actions. « Rodrigo pleure la mort de Juan, son enfant préféré », confie John Doman, l’interprète de Rodrigo, rencontré lors du tournage près de Rome. Du haut de son mètre quatre-vingt-onze, l’acteur américain en impose naturellement. Mais sa belle aube immaculée et son écharpe dorée en jettent aussi. L’habit fait le Pape ! Il poursuit : « Rodrigo sombre culpabilité, le pape s’effondre dans l’autodestruction, en prenant du vitriolo, une drogue. Ses ennemis vont profiter de sa faiblesse. » Et pour se défendre, « Sa Sainteté » recourra à de diaboliques machinations.Les intrigues de la saison 2 s’étalent sur l’année 1494. Cesare Borgia (joué par l’Irlandais Mark Ryder), le troisième fils de Rodrigo, va devenir un prince guerrier qui reconquiert les Etats pontificaux pour son père et… sa propre gloire. Il croise la route de Machiavel et de Michel-Ange. Quant à sa sœur, la troublante Lucrezia (la Russe Isolda Dychauk), elle doit dissimuler sa grossesse, si elle veut épouser un beau parti.Pour cette deuxième saison (12 X 52 mn), la coproduction germano-tchéco-française, initiée par Lagardère Entertainment, a vu beaucoup plus grand. Un épisode coûte 2,4 millions d’euros pour 12 jours de tournage, contre 2 millions d’euros pour 10 jours, lors de la saison 1. Borgia bénéficie désormais des moyens d’une fiction soignée du câble américain (Mad Men, Dexter). Ce qui lui permet de filmer, pour la première fois, 30 % des scènes en Italie (à Monselice, à Rome et ses environs, et en Romagne), et le reste en République tchèque, à l’inverse de la saison 1 entièrement réalisée dans ce pays d’Europe de l’Est. Ça se voit à l’écran. Il y a plus de scènes en extérieur et les décors italiens sont veramente somptueux. Tel le Castello Orsini-Odescalchi, édifice Renaissance, situé à Bracciano près de la Ville éternelle. Ses extérieurs figurent la cour de Naples et ses intérieurs, le palais romain des Orsini, les adversaires irréductibles d’Alexandre VI. « Cela nous inspire de poser nos caméras dans des lieux chargés d’Histoire, où sont passés les Borgia ou leurs contemporains », souligne le chef décorateur Stefano Ortolani.Il est fier de sa prouesse concernant le troisième épisode : avoir « reconstitué » une impressionnante inondation d’un quartier de Rome, dans un réservoir-plateau des studios romains de Cinecittà. Bravissimo !Emmanuel Ducasse