Prud'hommes

Après un début poussif, des personnages se dessinent en même temps que leur souffrance et leurs travers. Et des instants de vérité, fulgurants, pathétiques ou drôles, finissent par surgir.

On pense à Depardon pour le regard à la fois curieux, implacable et amusé (...) Ce documentaire intelligemment construit se révèle une comédie inhumaine d'autant plus prenante qu'on pourrait chacun en être un jour le héros.

Avec une grande intelligence, le réalisateur parvient à livrer un film vivant où l'humour surgit comme pour libérer les tensions accumulées dans la salle du tribunal.

Prud'Hommes est tout à la fois une comédie humaine, un docuement unique sur la justice et une vue en coupe édifiante de notre crise actuelle.

Le cinéaste filme à la manière de Raymond Depardon : sans commentaire, en toute discrétion, laissant un plan s’étirer quand c’est nécessaire, captant à la source le tragique comme l’anodin

Ce petit théâtre monté avec un sens très efficace de la progression dramatique, a le mérite de nous renvoyer à notre propres interrogations, sur le travail et ses répercussions (...) cela valait bien un film !

À travers les conflits de la vie professionnelle, le film offre des aperçus sur les rapports sociaux en même temps qu'il montre le fonctionnement particulier de ce tribunal tourné vers la négociation et la conciliation. Voyage dans une institution ancienne, qui a repris de l'actualité dans un monde sous pression

Voici le meilleur film que l'on pouvait consacrer au système prud'homal helvétique. Ce qui laisse de côté la proportion sans doute importante de spectateurs de cinéma qui n'ont pas particulièrement envie qu'on les entretienne de la question. D'autant que le film de Stéphane Goël ne s'écarte pas de son sujet.

Se plaçant dans la lignée d’un Depardon par sa manière de regarder les conflits se nouer puis se dénouer sans interventionnisme, minimiser les effets de montage et privilégier les plans larges pour mieux restituer les rapports de force, le documentariste filme les tribunaux prud’homaux de l’intérieur. Une passionnante plongée dans ces arcanes, menée avec synergie sous les angles du fonctionnement judiciaire, des drames intimes et de la dimension sociétale des conflits.

Une succession de tableaux concernant différentes affaires sans lien (...) Goël cloisonne sa démarche aux murs des salles d'entretien et assomme par la passivité de son huis clos.