- Première
Marilù s’ouvre sur les planches, et déjà les regards sont braqués sur l’exubérante Marilù Marini, d’une expressivité folle. Née en Argentine d’une mère prussienne et d’un père italien, elle a toujours été un électron libre. De ses premiers pas de danseuse à Buenos Aires jusqu’à l’exil qui l’amènera sur la scène française, d'abord remarquée chez Alfredo Arias dont elle deviendra l’égérie, avant de passer indifféremment des pièces sulfureuses de Copi aux drames de Siméon ou de Beckett. C’est le théâtre qu’elle a choisi comme pays. En mêlant des scènes de vie et de jeu, Sandrine Dumas dresse le portrait sincère et sensible, empreint d’une grande poésie, quasi mélancolique sur le temps qui passe, de sa « mère de théâtre » (un lien spécial qui se ressent derrière la caméra), comédienne toujours aussi insaisissable et autant habitée par la passion du jeu à presque 80 ans.
Lou Hupel