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Après un court métrage où Simonsson et Nilsson filmaient les Six Drummers, un groupe de percussionnistes suédois, en train de faire de la musique avec tout ce qui leur tombait sous la main (casseroles, placards et robots ménagers), voici le long. L’ennui, c’est que les réalisateurs se sont cru obligés de créer une vague trame de polar qui ne fonctionne
jamais. La musique est bonne, mais Sound of Noise finit par ressembler à un catalogue de prouesses un peu vaines.
Toutes les critiques de Sound of Noise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si Sound of Noise avait pu bénéficier d'un grain de folie supplémentaire, on aurait pu crier au chef-d'oeuvre d'utilité publique.
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"Sound of Noise" devient une comédie anar qui enchaîne les numéros de slapsticks impressionnants et mixe le versant cartoon de Frank Tashlin, le génie rythmique de Tati et le bordel libertaire des Blues Brothers. Car derrière tout ça se profile une critique artistique bruitiste provoc' qui met en application les théories futuristes du début du XXè.
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Fidèle à une belle énergie punk, le film révolutionne franchement la notion de musique au cinéma. Faites du bruit pour Ola Simonsson et Johannes Stärne Nilsson !
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Sound of noise est le feel-good movie le plus virtuose et le plus anticonformiste de cette fin d'année. On ne peut s'empêcher de battre la mesure, emporté par ce concerto exécuté dans une alchimie parfaite par les acteurs/musiciens, les très pince-sans-rire Six Drummers.
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C'est l'histoire Amadeus, un flic musicophobe qui affronte le fameux gang de musiciens-terroristes, tout en tombant sous le charme de leur chef, Sanna. Le film nous joue le coup classique de la fascination entre gangster et policier, ascendant mélo.
Malgré le jeu précis de Bengt Nilsson, drôle en flic obsessionnel, Sound of Noise ne parvient pas tout à fait à combler ses lacunes d'écriture et de mise en scène. L'histoire d'amour en particulier, paraît artificielle. L'ensemble, manque, sans mauvais jeu de mot, de percussion. Restent de beaux morceaux de musical punk, comme cette entrée dans une banque façon hold up (« Ceci est un concert, personne ne bouge ! Ecoutez et personne ne sera blessé ! »), la course poursuite dans les docks, ou le final son et lumière. -
Entre ode débridée à l’anticonformisme et critique absurde d’une société parano, ce drôle de film tient sa partition.
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La transformation d'une intervention chirurgicale et d'un hold-up en performances musicales est un spectacle profondément réjouissant. Et puisque Sound Of Noise permet d'en profiter, on en recommandera plutôt la vision. Ces séquences procèdent d'une invention comique et chorégraphique qu'on dirait inépuisable. Ces attentats sonores sont enchâssés dans un long métrage, du genre policier, qui n'arrive pas à la cheville de ces séquences paroxystiques. Le scénario bien compliqué de Sound Of Noise oppose une bande de percussionnistes en rupture de ban (un timbalier expulsé d'un orchestre symphonique, un batteur qui ne peut s'empêcher de prendre un solo à chaque fois qu'il est chargé de faire danser les pensionnaires d'une maison de retraite…) menés par une compositrice renvoyée du conservatoire à un policier de Stockholm. Pendant ces longs interludes, parfois raisonnablement comiques, on a le temps de s'apercevoir que la mise en scène, très propre, est beaucoup moins inventive que la bande sonore. Après le dernier gros coup de la bande (qui fera frémir les admirateurs de Joseph Haydn), le film met encore une demi-heure à se terminer, histoire de boucler une intrigue policière et amoureuse bien trop banale pour une musique aussi dérangeante.
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Les auteurs du court-métrage Music for on apartment and six drummers ne réussissent qu’à moitié leur passage au format long. Une curiosité assez réjouissante tout de même.
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L'action se résume à quatre « morceaux » joués dans un hôpital, une banque, un auditorium et une centrale électrique : des percussionnistes, partisans de l'attentat sonore, se sont, en effet, donné pour mission de combattre les bruits parasites, notamment l'insupportable musique d'ascenseur diffusée en continu par les haut-parleurs de la ville. Derrière ces happenings musicaux, quelque part entre la proto-techno de Kraftwerk et les tambours de rues de Stomp, on peut déceler une discrète dénonciation de la cacophonie des métropoles, où le silence est devenu une denrée précieuse. Ce drôle de film a du charme. On regrette que ses auteurs n'aient pas opté pour davantage de radicalité : supprimer l'intrigue policière sans grand intérêt pour ne garder que la succession de performances bruitistes.