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Tous les jours, avant la sortie de Quantum Of Solace, Premiere.fr passe au rayon X un James Bond différent.Quantum of Solace, de Marc Forster(2008) Thème« Another way to die » chanté par Alicia Keys et Jack White. Dans la continuité de « You’ll know my name » de Chris Cornell, le morceau est rock, très rock. Quelques notes de piano rappellent toutefois "Live and Let die" de Paul McCartney mais, après, John Barry est vraiment très loinJames Bond contre Dominic Greene (Mathieu Amalric), un financier membre d’une organisation obscure et toute puissante. Son but est de déstabiliser le gouvernement en Bolivie pour suspense.Le film Si Casino Royale représentait quelques pas en arrière vers les origines, Quantum of Solace peut-être vu comme la course d’élan avant le grand saut vers la routine bondienne. Après une refonte et une relance phénoménale de la franchise, Q.o.S n’est en effet pas encore tout à fait un bon James Bond des familles, heureusement d’ailleurs.Reprenant quelques secondes après la fin du premier, c’est plutôt la suite de Casino Royale à tout les points de vue, surtout celui du personnage. Exit le militaire dégrossi qui vient d’obtenir ses doubles zéros, voici l’agent fumax d’avoir perdu l’amour de sa vie. James devient un grand personnage tragique, motivé par sa rage, un Terminator habillé par Tom Ford qui dézingue tout ce qui bouge tout en effectuant son travail. Entièrement basée autour de l’action et la réaction de James, la structure du récit est, de plus, parfaitement en accord avec l’histoire.Nouvelle donne, pour la série, une atmosphère « world » et écolo qui montre Bond ancré dans son époque et ses problèmes. La suite logique de Casino Royale, on vous dit. Oh James ! Comme le bonhomme a d’autres choses en tête, il est en deçà des scores de Timothy Dalton dans Permis de tuer (pourtant alors également en vendetta perso). Un flirt avec une secrétaire magnifique (Gemma Aterton) et ce sera tout. James, il a Dominic Greene dans la peau 007ème Ciel One shot.Movie Magic Avec la venue de Dan Bradley, réalisateur seconde équipe (celle des séquences d’action) sur Jason Bourne, la franchise multiplie les poursuites d' anthologie. On ouvre d’ailleurs sur une furieuse cavale en voiture et, avant la fin, on aura l’occasion de voir Bond sur un bateau et un avion. Polyvalent, l’agent. Dans le genre, la seule à retenir est, néanmoins, comme dans Casino Royale, celle à pied sur les toits de Sienne en Italie. Un grand moment d’action qui nécessita de renforcer les toits de la ville et qui se termine dans un dôme pendu à 10 mètres au-dessus du sol.C’est énorme mais Le movie magic de ce Quantum of Solace se situe en Autriche, lors d’un opéra où les comploteurs de la mystérieuse organisation se retrouvent. L’ambiance feutrée, la tension, la discrétion et le face à face fugace entre Amalric et Craig sont absolument phénoménaux.Bondologie Au rayon de l’anecdotique, il faut noter que Quantum of Solace est le premier Bond où James ne prononce pas sa fameuse introduction : « My name is Bond, James Bond. ». La petite introduction avec James dans le viseur est également absente au début de cet opus. Enfin, Q et Miss Moneypenny son toujours « out ».Au rayon des clins d’oeil, l’ouverture qui ne montre que des bouts de James en voiture (sa bouche, la route, son regard, etc) est une référence à l’ouverture similaire dans Au service secret de sa majesté. Mais le plus bel hommage intervient plus tard lorsque James découvre une femme morte, allongée dans un lit blanc et recouverte d’or noir. C’est évidemment une sublime allusion à Goldfinger où la défunte Jill Masterson était assassinée en étant recouverte d’or.La réplique bondienne. A l’Opéra, James écoute les conversations de tous les méchants perdus dans la foule. Il les prévient alors pour les débusquer : « Puis-je partager mon opinion ? Je pense que vous devriez vous retrouvez dans un meilleur endroit la prochaine fois. » Taquin le James.