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Elle s'appelle Barbara La Barbara qui donne son titre à ce long métrage est une jeune Portugaise qui a décidé de larguer les amarres pour suivre en Irak son mari français et rallier Daech ensemble. Quand le film débute, trois années ont passé, son mari meurt sous les balles d’un peloton d’exécution et Barbara, mère de deux enfants et enceinte d’un troisième, attend son procès dans un camp de prisonniers djihadistes. Sérgio Tréfaut aborde ce sujet complexe en évoluant avec une grande fluidité sur un fil ténu entre la fiction et le documentaire. |
Thierry Chèze |
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Chonchon, le plus mignon des cochons Le truc en plus avec l'animation en stop-motion, ce n'est pas le bricolé, c'est le charnel -et ce petit cochonnet-là, venu des Pays-Bas, est justement une affaire de chair (à saucisse). Babs, une gamine végétarienne, reçoit en cadeau de son papy de retour d'un exil aux USA un adorable petit cochon, sauf que le papy l'engraisse en secret pour un concours de viande, et que Chonchon est une véritable tornade rose qui passe son temps à gambader… et à chier partout, dans des proportions astronomiques ! |
Sylvestre Picard |
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La Sirène On ne sera pas vraiment surpris d'apprendre que La Sirène soit une production des Films d'ici. Pas parce que cette boîte de prod est française (vous pouvez arrêter de siffloter La Marseillaise tout de suite), mais à cause du CV plutôt costaud de celle- ci, à qui l'on doit notamment Valse avec Bachir d'Ari Folman et Josep d'Aurel, autres grands trips mémoriels emballés dans une forme radicalement « film de genre » : le docu pour le Folman, le film de prison pour Josep... Et La Sirène se range sans rougir à leurs côtés. |
Sylvestre Picard |
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Vers un avenir radieux Nanni Moretti n’est pas vraiment ce qu’on pourrait qualifier de « vieux cinéaste », même si à (seulement) 69 ans, le maestro trône sur près d’un demi-siècle d’une carrière ininterrompue à la cohérence affolante. Ce nouvel opus invite à faire des bilans voire à boucler des boucles. Giovanni, le héros (campé par Moretti) est un cinéaste nostalgique qui croit encore à ses idéaux passés (le communisme rêveur et triomphant) et à son art (il ne se prive pas de donner des leçons à des jeunes écervelés). |
Thomas Baurez |
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Indiana Jones et le cadran de la destinée Toutes les bonnes choses ont une fin, et dans le cas d'Indiana Jones, la franchise semblait avoir déjà atteint sa date de péremption en 2008, au moment de la sortie du très mal aimé Royaume du crâne de cristal. Mais pouvait-on raisonnablement penser que Disney n'allait pas rouvrir la marmite à vieilles carcasses pour en extraire l'un des plus grands héros de cinéma de tous les temps ? |
François Léger |
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Elémentaire Depuis maintenant plusieurs années, les films Pixar sont devenus des psychothérapies de groupe traitant du deuil (Coco), de la mort et de la résurrection (Soul) ou des pulsions adolescentes dans ce qu’elles peuvent avoir de plus monstrueuses (Alerte Rouge). A côté Elémentaire paraît tout à coup très simple : c’est une histoire d’amour. On s’assoit devant le film et après un prologue, la rom com s’enclenche immédiatement. |
Gael Golhen |
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Zillion Après le stupéfiant Les Ardennes et le très bancal The Silencing, le réalisateur belge Robin Pront revient sur ses terres avec l’adaptation d’une histoire vraie très connue outre-Quiévrain : celle de Frank Verstraeten, génie de l’informatique et fraudeur de TVA qui, à la fin des années 90, s’associe à un roi du porno local pour ouvrir la méga boîte de nuit d’Anvers, le Zillion. Blanchiment d’argent, sexe, drogue, armes et techno… Tout ça se finira évidemment en justice. |
François Léger |
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La Sorcière et le martien On l’a connu avec Le Cri de Tarzan et Les Âmes câlines. Thomas Bardinet revient aujourd’hui après 12 ans de silence. Pause pendant laquelle il a animé l’Atelier de Bricolage Cinématographique de Floirac et a réalisé La Sorcière et le martien avec les adolescents de la ville, sans équipe technique ni véritables comédiens. Une intention louable qu’il est important de souligner, mais dont l’exécution bancale ne sert pas le film à n’être autre chose qu’amateur. |
Lucie Chiquer |
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Sisu- De l'or et du sang Nous voilà durement redescendus de la fièvre qui s’est emparée de nous il y a quelques semaines à la découverte du trailer limpide et musclé de ce film sorti de nulle part, et qui promettait la rencontre de Tarantino (petite ambiance de néo-bis recuit à la grindhouse) et d’Iñarritu (The Revenant) dans les steppes finlandaises en fin d’occupation nazie. |
Théo Ribeton |
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Pornomelancolia Ouvrier dans une usine, Lalo est aussi « sex-influenceur » à ses heures perdues et se met en scène nu sur les réseaux sociaux. Après un casting, il devient officiellement acteur porno gay mais cette nouvelle activité ne l’aide pas à guérir d’une vive mélancolie et d’un profond mal-être social. Ce film mexicain inspiré, qui confie le rôle principal à un vrai comédien porno (Lalo Santos), décrit habilement une époque où la surconsommation générale crée un déstabilisant vide existentiel. |
Damien Leblanc |
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Polaris L’une, Hayat, navigue au large des cercles polaires. L’autre, Leila, vient de mettre au monde un enfant dans le Sud de la France. Les deux femmes sont sœurs. Elles s’appellent, textotent, font des visios, se racontent leur vie, leurs émois. Se rejoignent parfois. Découvrent la glace et les couches sales, les compromis et les empêchements. Elles sont reliées par le même destin maudit (« Je suis la fille d’une camée et le père d’un inconnu », dit Hayat). |
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Nezouh Partir et devenir un réfugié ou rester au cœur du chaos ? La question divise la famille de Zeina 14 ans, les derniers à vivre dans un quartier assiégé de Damas à l’intérieur d’un appartement détruit par un missile. A partir de ce sujet fort doublé d’une réflexion sur le poids du patriarcat, Soudade Kaadan ose la fable tragi- comique teintée de surréalisme qui séduit avant de se perdre dans les longueurs de son récit et son choix de marteler des messages qui auraient gagné à être suggérés. |
Thierry Chèze |
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Magnificat En adaptant Des femmes en noir d’Anne- Isabelle Lacassagne, ce premier long aborde la question de la place des femmes dans l’Eglise catholique à travers la découverte, à la mort d’un prêtre, que celui- ci était… une femme ayant réussi à cacher la vérité à ses supérieurs. Mais l’enquête de la chancelière du diocèse (Karin Viard) sur son parcours qui constitue la colonne vertébrale du récit - doublée d’une sous- intrigue dispensable sur son fils cherchant à connaître la vérité sur son père - est trop scolaire pour convaincre. |
Thierry Chèze |
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Il Boemo Grandeur et décadence. Tel pourrait être le sous- titre de ce biopic du compositeur tchèque Josef Myslivecek qui fut le mentor de Mozart dans sa prime jeunesse et une vraie star de la musique classique du 18ème siècle avant de finir dans la pauvreté la plus totale et les oubliettes de l’histoire. |
Thierry Chèze |
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38°5 Quai des orfèvres Enfant incestueux de Julie Lescaut et Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, 38°5 Quai des Orfèvres tente vainement de transposer l’humour ZAZ de ce côté de l’Atlantique. Quête évidemment quasi impossible (seuls Les Nuls l’ont vraiment fait avec La Cité de la peur). |
François Léger |
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Asteroid city Il y avait plusieurs films dans The French Dispatch. Un sketch sur un peintre, un segment sur les barricades de mai 68 et le joli polar culinaire final, avec son chef japonais et ses policiers alouettes. Mais ce qui restait le plus en tête, c'était la description de la petite rédaction du magazine, avec ses journalistes tous délicieusement caractérisés et son rédac chef dont la mort signifiait la fin d'une époque. |
Pierre Lunn |
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The Flash Paradoxe : The Flash, le superhéros le plus rapide de l’univers DC aura pris son temps pour arriver sur nos écrans. Des années de production, d’atermoiements, de retours en arrière. Entre temps tout l’univers DC aura été bouleversé plusieurs fois et l’équilibre des forces plusieurs fois remis en cause. Mais ça y est, il est là et le résultat est même… satisfaisant. |
Pierre Lunn |
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Stars at noon Claire Denis rêvait depuis longtemps d’adapter Des Etoiles à midi, le roman de Denis Johnson. C’est en voyant les « pieds de ballerine » (c’est elle qui le dit) de Margaret Qualley dans Once upon a time in Hollywood de Tarantino qu’elle a su qu’elle avait enfin trouvé son actrice. Qualley déambule donc, les pieds nus et crasseux, en journaliste américaine privée de passeport, prisonnière d’un Nicaragua inquiétant. Elle rencontre un bel Anglais joué par Joe Alwyn, ils font l’amour, errent de bars interlopes en jungles moites, refont l’amour. |
Frédéric Foubert |
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La Nuit du verre d'eau Vue sur des paysages montagneux du Liban à la beauté foudroyante. Décors sauvages et intemporels, bien trop écrasants pour le monde qu’entend décrire Carlos Chahine dans ce premier long-métrage au titre symbolique (qui nous échappe un peu !). Car une fois arrivé dans le lieu précis de l’intrigue, un petit village haut perché durant l’été 1958, tout apparait soudain figé, comme coulé dans le formol d’une mise en scène illustrative. |
Thomas Baurez |
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Love life Le prolifique japonais Kôji Fukada (4 films en 3 ans !) a une passion non dissimulée pour les portraits de famille sans histoire qui se craquèlent pour en révéler les failles et le talent de s’en emparer sans jamais bégayer en passant à chaque fois par le prisme d’un genre différent. Comédie (Hospitalité), tragédie (L’Infirmière) ou comme ici mélo. Love life met en scène une femme mariée à un homme dont elle découvre l’existence d’une ex cachée et qui voit en même temps ressurgir dans sa vie le père biologique de son enfant. |
Thierry Chèze |
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Fifi Sous forme de chronique estivale située à Nancy, ce film réalisé à quatre mains suit une adolescente de 15 ans censée rester pour les vacances dans l’appartement HLM où elle vit toute l’année. Mais la jeune fille décide soudain d’occuper seule et sans prévenir personne une chic maison du centre-ville appartenant aux parents d’une amie, sans se douter que le frère aîné de cette famille aisée, âgé de 23 ans, va aussi débarquer dans ce logis pour y passer l’été. |
Damien Leblanc |
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Carmen Jörg Widmer (Une vie cachée) à la lumière, Alexander Dinelaris Jr. (Birdman) au scénario, Paul Mescal (Aftersun) et Melissa Barrera (Scream VI) en têtes d’affiche et Dimitri Rassam (Les Trois mousquetaires) à la production. |
Thierry Chèze |
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Le Processus de paix Cinéaste venu du documentaire (Commissariat, coréalisé avec Virgil Vernier), Ilan Klipper sait aussi apporter au genre de la comédie dramatique une tonalité brute à la séduisante liberté. Après sa première fiction Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête (sortie en 2018), le cinéaste s’empare ici de la problématique du couple en racontant la vie de Marie et Simon, parents stressés qui se disputent sans cesse et qui se trouvent au bord de la rupture. |
Damien Leblanc |
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Marcel le coquillage (avec ses chaussures) Sans doute aurions- nous reçu Misanthrope différemment si le film de Szifron était sorti à l’époque où ce genre de thrillers glacés pullulaient au cinéma, écrivions- nous le mois dernier. La réflexion vaut pour ce Marcel s’il était parvenu jusqu’à nous dans la période bénie où Pixar enchaînait les sommets aussi virtuoses que bouleversants, la fin des années 2000 où s’enchaînaient Ratatouille, Wall- E et Là- haut. |
Thierry Chèze |
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Transformers: Rise of the beasts Passé le prologue de space opera un brin nanar (des robots-bêtes nommés "Maximals" affrontent les serviteurs d'un robot-planète pour le contrôle de la "Clef de Transdistortion"...), le nouveau Transformers parvient presque à convaincre. Dans son premier acte, nous suivons en parallèle deux personnages : l'un, Noah, est un ex-soldat bricoleur qui cherche un boulot pour payer les soins de son petit frère diabétique ; l'autre, Elena, est une apprentie archéologue qui tombe sur un étrange artefact. |
Sylvestre Picard |
3 | Les Grandes vacances de Cowboy et Indien Créés en 2001 par Stéphane Aubier et Vincent Patar dans la série télé Panique au village puis héros d’un long métrage du même nom en 2009, les personnages- figurines animées Cowboy, Indien et Cheval sont de retour le temps de deux courts métrages, La Foire agricole et Les Grandes vacances, proposés dans un même programme de 55 minutes. Deux aventures rocambolesques à souhait qui confirment le génie du duo belge à faire de la folie douce leur terrain de jeu favori. Petits et grands seront conquis. |
Thierry Chèze |
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Wahou ! « Un petit film tourné en quatre semaines, pour rigoler... » prévient le producteur de ce Wahou !. Non qu’il faille juger un long-métrage à l’aune de ses conditions de fabrication, mais l’information pourrait traduire un geste artistique singulier. On trouverait donc dans le profil même du film, une vitalité, un lâcher-prise voire une radicalité propre à son exécution. Que voit-on ? Un « petit » Podalydès en effet. |
Thomas Baurez |
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Le Vrai du faux Le Vrai du faux est-il une supercherie bêta ou un grand documentaire barré ? On penche (timidement d’abord, puis tête baissée) pour la seconde option. L’homme derrière la caméra s’appelle Armel (Hostiou). Un jour, il découvre qu’une personne a usurpé son identité et créé un faux profil Facebook à son nom, avec vrais clichés et amies établies à Kinshasa (« Kin » pour les intimes). |
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Règle 34 La sexualité féminine est-elle encore un angle mort du cinéma ? Peut-être bien, se dit-on, en regardant Règle 34, tant chacune des scènes innove, détonne, capte une lueur inédite (ultrasensible ?) de l’érotisme. Le jour, Simone est une étudiante en droit, sérieuse et sincère. La nuit, derrière son écran, elle mute. Devient une camgirl lascive, crinière échevelée, aimant le BDSM. De cette double-vie, naît une mélancolie. Ou bien, une tragédie. Simone se bat, se débat contre elle-même et contre le système patriarcal. |
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Petit samedi |